L’Art de S’Applaventir : Le Grand Numéro de Doug Ford en Négociation

Introduction – Une menace sans mordant

READ IN ENGLISH HERE: “How Not to Negotiate: Doug Ford’s Masterclass in Folding Like a Cheap Suit”

Doug Ford avait une occasion en or. Une vraie. Une chance de montrer que le Canada n’est pas juste un fournisseur servile de ressources et d’énergie bon marché pour les États-Unis. Une opportunité d’envoyer un message clair : quand Washington joue au hardball économique, on ne plie pas—on riposte.

Pendant environ une heure, il a semblé que l’Ontario osait enfin un geste fort. Une surtaxe de 25 % sur les exportations d’électricité vers les États-Unis—un rare exemple d’un leader canadien utilisant un levier économique de manière à ce que les Américains le sentent passer. Après des années de disputes commerciales unilatérales—tarifs sur l’acier et l’aluminium, droits de douane sur le bois d’œuvre, protectionnisme du Buy American—on avait enfin une riposte.

Et puis ?

Ford s’est applaventi immédiatement.

Il n’a rien obtenu en retour. Il n’a pas exigé la fin des pratiques commerciales déloyales. Il n’a même pas laissé le temps aux Américains de ressentir le moindre effet avant de capituler.

À la place, il a accepté de suspendre la surtaxe en échange… d’une réunion.

Une. Réunion.

Ce n’est pas comme ça que négocient les pays sérieux. C’est ainsi qu’agissent les vassaux—avec des dirigeants tellement préoccupés par l’idée de rester dans les bonnes grâces de Washington qu’ils s’applaventissent à la première menace.

Et ce n’est pas juste un problème Ford. C’est un mal profondément canadien, une incapacité chronique à comprendre que nous avons un véritable pouvoir économique—mais que nous refusons de l’utiliser.

La capitulation de Ford est un cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire. Si on ne change pas d’approche—si on ne commence pas à traiter nos ressources stratégiques comme de réels atouts de négociation—le Canada continuera d’être exactement ce que les Américains veulent qu’il soit : un junior partner soumis, riche en ressources, mais incapable de se défendre.

La Stratégie que Ford Aurait Dû Utiliser

Pendant un court instant, la surtaxe de 25 % sur les exportations d’électricité de Doug Ford était la bonne approche. Un rare moment où le Canada utilisait un levier économique—quelque chose qu’on évite systématiquement, malgré notre richesse en ressources naturelles, en énergie et en matières premières essentielles que les États-Unis ne peuvent pas facilement remplacer.

Mais au lieu de s’en servir comme atout de négociation, Ford l’a bradé pour rien. Il n’a même pas attendu de voir si ça fonctionnait. Il a paniqué dès que Trump a commencé à fulminer.

Ce n’est pas comme ça que fonctionnent de vraies négociations. Quand on fait un mouvement stratégique, on tient sa position jusqu’à obtenir une concession concrète en retour. Ford aurait dû :

  • Annoncer la surtaxe et la maintenir pendant au moins un mois. La pression commerciale ne se fait pas sentir instantanément. L’Ontario est un fournisseur majeur d’électricité pour plusieurs États américains, notamment le Michigan et New York. Il fallait leur laisser ressentir la douleur avant d’envisager un retrait.
  • Conditionner la suppression de la surtaxe à une concession américaine réelle. Si Washington voulait qu’on lève la mesure, ils auraient dû abandonner leurs propres tarifs—sur l’acier, l’aluminium, le bois d’œuvre ou toute autre industrie canadienne qu’ils ciblent régulièrement.
  • Utiliser cette dispute comme test pour une stratégie plus large. Le Canada devrait systématiquement lier ses forces économiques—potasse, énergie, aérospatiale—à des revendications commerciales. Quand les États-Unis jouent au protectionnisme, on devrait les frapper là où ça fait mal.

Au lieu de ça, Ford a abandonné le seul levier qu’il avait en échange d’une réunion. Un meeting.

Quel message ça envoie à Washington ? Que le Canada fait semblant d’être dur pendant cinq minutes, mais s’applaventit dès que les Américains tapent du poing sur la table.

C’est du sabotage en négociation. Si un PDG du privé faisait ça, les actionnaires demanderaient sa démission. Si un chef syndical se couchait aussi vite, la base se révolterait. Mais en politique canadienne ? C’est juste un mardi comme les autres.

Ce que Ford vient de faire n’est pas un cas isolé. C’est un problème structurel chez nos dirigeants : ils ne comprennent rien au pouvoir. Quand les États-Unis nous imposent des tarifs injustes, notre réponse devrait être des contre-mesures proportionnées, qui restent en place jusqu’à ce qu’on obtienne des concessions réelles. Mais au lieu de ça, on traite les représailles comme un coup de com’, un truc qu’on annonce à des fins électorales, puis qu’on abandonne avant même qu’il n’ait un impact.

Ford aurait pu arriver aux négociations en position de force. Au lieu de ça, il est entré dans la salle en ayant déjà plié. Ce qui signifie qu’il n’avait plus aucun pouvoir de négociation.

Quand on utilise un levier économique, il faut avoir le cran d’aller au bout. Sinon, on ne fait que prouver à l’autre camp que nos menaces ne valent rien.

C’est exactement ce que Ford vient de faire.

Et c’est exactement pour ça que le Canada continue de se faire marcher dessus.

L’Amérique Prend, le Canada S’Applaventit : La Tradition de la Capitulation

Le recul de Doug Ford sur la surtaxe d’électricité n’est pas juste une erreur personnelle—c’est une tradition nationale. Depuis des décennies, le Canada se fait intimider dans les négociations commerciales. On fait de grandes menaces, puis on recule aussitôt dès que les États-Unis haussent le ton.

La bourde de Ford n’est que le dernier chapitre d’une longue saga humiliante où nos dirigeants ignorent que nous avons du levier—et ensuite se demandent pourquoi on se fait systématiquement écraser.

1. Le bois d’œuvre – La reddition perpétuelle

Depuis près de 40 ans, les États-Unis imposent des tarifs abusifs sur le bois d’œuvre canadien, malgré de multiples décisions internationales qui nous donnent raison. Tous les quelques années, Washington nous claque de nouvelles taxes, sous prétexte qu’on subventionne trop nos producteurs. Ottawa les poursuit en justice, gagne, et puis… rien ne change.

Les tarifs continuent. L’industrie canadienne perd des milliards.

Chaque fois qu’on se défend, on finit par se contenter d’un accord temporaire qui ne nous avantage presque pas. Puis, quelques années plus tard, le cycle recommence.

C’est comme si Ottawa n’avait toujours pas compris que la diplomatie sans levier, c’est juste du pleurnichage.

Si on était sérieux, on conditionnerait nos exportations de bois d’œuvre à d’autres enjeux commerciaux. Par exemple, limiter l’accès des Américains à nos matières premières tant qu’ils ne signent pas un accord équitable.

Mais non. On continue de jouer les victimes.

2. L’acier et l’aluminium – Le fiasco des tarifs de 2018

Quand Trump a imposé des tarifs sur l’acier et l’aluminium canadiens en 2018, c’était une attaque frontale contre un secteur clé de notre économie. Pendant un court instant, on a réagi correctement : on a mis des contre-tarifs sur certains produits américains.

Mais dès que Trump a levé ces tarifs, on a fait comme si le problème était réglé.

Sauf que ce n’était pas le cas. Les États-Unis n’ont jamais garanti qu’ils ne recommenceraient pas.

Et qu’est-ce qui s’est passé ?

Dès que Ford a annoncé sa surtaxe sur l’électricité, Trump a immédiatement menacé de doubler les tarifs sur l’acier et l’aluminium.

Et au lieu de tenir bon et négocier un vrai deal, Ford a paniqué et reculé.

Une vraie stratégie aurait consisté à utiliser les tarifs sur l’acier comme levier : si les Américains voulaient notre électricité bon marché, ils devaient arrêter de torpiller notre industrie de l’acier.

Mais Ford a abandonné la partie d’entrée de jeu.

3. Le F-35 – Un chef-d’œuvre de soumission à Washington

S’il y a un exemple parfait de la façon dont le Canada se fait arnaquer pour plaire aux Américains, c’est bien le contrat des F-35.

  • Le Canada n’a pas besoin du F-35. Cet avion est conçu pour la projection de puissance américaine, pas pour défendre l’espace aérien canadien.
  • Il est hors de prix. On dépense 19 milliards de dollars pour 88 avions, alors que le Gripen E suédois était moins cher, mieux adapté à nos besoins et garantissait une meilleure souveraineté.
  • Avec le F-35, on devient totalement dépendants des États-Unis pour l’entretien, les mises à jour et même l’usage opérationnel.

Ce n’était pas une décision militaire. C’était une capitulation politique.

Washington voulait qu’on achète américain, alors Ottawa s’est exécuté—même si de meilleures options existaient.

4. La débâcle Ford – Un exemple de plus

Et maintenant, Doug Ford répète exactement le même schéma avec la surtaxe sur l’électricité :

✅ Il impose une mesure économique légitime pour faire pression sur les États-Unis.
✅ Les Américains menacent de riposter.
❌ Ford recule immédiatement, sans obtenir quoi que ce soit en retour.

Le message envoyé est désastreux : les menaces canadiennes sont bidon. Nos dirigeants s’applaventissent dès qu’on leur met un peu de pression.

Ford n’a même pas attendu de voir si la surtaxe faisait effet. Il a reculé préventivement, juste parce que Trump a crié un peu plus fort.

Ça, ce n’est pas de la négociation.

C’est de la soumission.

5. La vraie leçon : On ne joue jamais au hardball

Le problème du Canada n’est pas qu’on est un petit pays.

Le problème, c’est que nos dirigeants n’ont aucun courage politique.

❌ Les États-Unis nous imposent des tarifs, on les accepte.
❌ Ils nous forcent à signer des contrats militaires ruineux, on obéit.
❌ Ils dictent les termes de notre relation économique, on ne bronche pas.

Ford avait une mission simple : s’il imposait une mesure économique, il devait la tenir assez longtemps pour obtenir un résultat.

À la place, il a juste confirmé aux Américains que le Canada est un pays qui se couche.

Si c’était un événement isolé, ce serait déjà grave.

Mais dans le contexte d’une longue tradition de capitulation, c’est carrément humiliant.

Tant qu’on ne commencera pas à agir comme un vrai pays, ce cycle continuera encore et encore.

Le Canada a du levier—On refuse juste de s’en servir

Le recul de Doug Ford sur la surtaxe d’électricité n’est pas seulement une humiliation. C’est une occasion gâchée. Parce que le plus frustrant dans tout ça, ce n’est pas juste qu’il ait plié comme un costume bon marché—c’est que c’était totalement évitable.

Le Canada n’est pas sans défense face aux États-Unis. On contrôle des ressources critiques dont les Américains ne peuvent pas se passer. Si on jouait au hardball comme eux, on pourrait leur imposer du respect.

Mais on ne le fait jamais. Parce que nos politiciens sont incapables de penser en termes de pouvoir réel.

1. La potasse – Le géant endormi

Si le Canada voulait vraiment mettre Washington au pied du mur, la potasse serait l’arme absolue.

✅ On contrôle un tiers des réserves mondiales de potasse, un ingrédient essentiel pour l’agriculture mondiale.
✅ Les États-Unis dépendent largement de nos exportations de potasse—tout comme la Chine et le Brésil.
✅ Si le Canada restreignait ses exportations, ça provoquerait un chaos immédiat dans les chaînes d’approvisionnement agricoles.

Vous imaginez le levier que ça nous donne ?

On pourrait conditionner l’accès à la potasse à des concessions commerciales claires :

“Si vous continuez à nous imposer des tarifs abusifs, trouvez votre engrais ailleurs.”

Mais est-ce qu’on le fait ? Bien sûr que non. On continue de vendre nos ressources vitales à bas prix, en espérant que les Américains soient gentils avec nous en retour.

C’est du suicide économique.

Une vraie politique commerciale ferait de la potasse une monnaie d’échange, comme l’OPEP le fait avec le pétrole. Mais pour ça, il faudrait un gouvernement qui comprend le concept de levier stratégique.

Et clairement, ce n’est pas le cas.

2. L’énergie – La leçon avortée de Ford

Doug Ford avait eu une bonne idée avec sa surtaxe sur l’électricité. Son problème ? Il n’a pas eu le courage d’aller jusqu’au bout.

✅ L’Ontario exporte une énorme quantité d’électricité vers les États-Unis, en particulier vers le Michigan et l’État de New York.
✅ Plutôt que de la vendre au rabais, on devrait l’utiliser comme levier pour obtenir de meilleures conditions commerciales.

Si les Américains peuvent menacer notre industrie avec leurs tarifs, pourquoi on ne menacerait pas leur approvisionnement énergétique en retour ?

Si les États-Unis veulent notre électricité bon marché, alors ils doivent arrêter de nous imposer des barrières commerciales.

Ford aurait dû laisser les Américains ressentir l’impact. Attendre que les consommateurs américains commencent à râler. Faire monter la pression, puis négocier à partir d’une position de force.

Mais au lieu de ça, il a flanché avant même que la partie ne commence.

C’est exactement pour ça que le Canada ne fait jamais peur à personne en matière de négociation.

3. La défense – Un contrat F-35 qu’on aurait dû envoyer à la poubelle

S’il y a un domaine où le Canada est humilié en permanence, c’est bien celui de la défense. Et le contrat des F-35 est un cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire.

✅ Nos besoins militaires concernent la protection du Nord et de nos frontières, pas les guerres d’agression américaines.
✅ Le Gripen E suédois était moins cher, plus performant pour nous et plus indépendant.
✅ En achetant le F-35, on devient totalement dépendants de l’Oncle Sam pour l’entretien et les mises à jour.

Pourquoi on l’a acheté alors que c’était une évidence que c’était une arnaque ?

Parce que nos dirigeants pensent que dire non aux Américains, c’est dangereux.

Dans une vraie négociation, on aurait dû dire non au F-35 et exiger un avion mieux adapté à nos besoins.

Mais encore une fois, on s’est applaventis devant Washington.

4. Pourquoi on ne joue jamais au hardball

Ce n’est pas une question de puissance. Le Canada a du poids sur l’échiquier international.

Le problème, c’est nos politiciens, qui :

❌ Ont peur de confronter Washington.
❌ Préfèrent se faire bien voir que défendre nos intérêts.
❌ Ne comprennent rien à la négociation de force.

Les États-Unis dépendent du Canada pour :

✅ Ses ressources minières (potasse, lithium, uranium, nickel, terres rares).
✅ Son énergie (hydroélectricité, pétrole, gaz naturel).
✅ Sa coopération militaire (NORAD, OTAN, bases d’entraînement, industries de défense).

On pourrait lier nos atouts stratégiques à nos conditions commerciales :

“Vous voulez notre énergie et nos minerais ? Alors, arrêtez de nous traiter comme un partenaire de seconde zone.”

Mais on ne le fait jamais. Parce que nos gouvernements sont plus préoccupés par l’image que par le résultat.

Doug Ford avait une occasion en or de casser ce cycle.

Il a préféré s’applaventir, comme tous les autres avant lui.

5. L’heure du réveil – Où on se fait respecter, ou on se fait écraser

Ford aurait pu marquer un tournant dans la façon dont le Canada négocie.

Au lieu de ça, il a confirmé à Washington que leurs menaces fonctionnent toujours sur nous.

Et ce n’est pas juste un problème d’Ontario.

C’est un problème canadien.

Nos élites sont incapables de penser en termes de rapport de force. Elles préfèrent se coucher, en espérant que la Maison-Blanche soit sympathique en retour.

Sauf que ce n’est pas comme ça que le monde fonctionne.

Les États-Unis respectent ceux qui imposent des limites, pas ceux qui demandent poliment.

Si on continue à ne rien exiger, à laisser Washington fixer les règles, à accepter des deals unilatéraux, on restera exactement ce que les Américains veulent que l’on soit :

✅ Un fournisseur passif de ressources, qui vend tout à prix cassé.
✅ Un junior partner obéissant, qui ne proteste jamais.
✅ Un marché captif, incapable de se défendre.

Doug Ford a raté son moment.

Le Réveil du Canada : Il est temps de briser le cycle

La capitulation pathétique de Doug Ford sur la surtaxe d’électricité n’est que le dernier symptôme d’un problème bien plus grand.

Le Canada est à un tournant.

Soit on commence à agir comme un pays indépendant, soit on accepte d’être une colonie de ressources pour les États-Unis.

Pendant des décennies, nos dirigeants ont refusé de jouer au hardball. Ils ont préféré croire que notre “relation amicale” avec Washington nous garantissait un traitement équitable.

Mais cette illusion a été détruite, encore et encore.

✅ Les Américains ne jouent pas pour être “justes”. Ils jouent pour dominer.
✅ Ils restructurent leur économie à notre détriment, en rapatriant leurs industries et en éjectant les fournisseurs canadiens.
✅ Leur politique Buy American exclut nos entreprises des marchés publics américains.
✅ Ils imposent des tarifs et des barrières commerciales pendant que nous restons les bras croisés.

Le pire ?

Nous avons les moyens de riposter.

Le Canada possède des leviers économiques colossaux : potasse, énergie, minerais stratégiques, secteur aéronautique.

Mais à chaque fois qu’on pourrait s’en servir pour négocier, nos dirigeants choisissent de s’applaventir.

Ça doit changer.

Étape 1 : Traiter nos ressources comme des actifs stratégiques, pas comme de simples exportations

Le Canada n’est pas un dépanneur de matières premières.

Si les États-Unis veulent notre électricité, ils doivent garantir un accès équitable à leur marché.
Si les États-Unis veulent notre potasse, ils doivent arrêter de taxer nos industries.
Si les États-Unis veulent notre soutien militaire, ils doivent cesser de dicter nos choix stratégiques.

On fixe les conditions, ou on coupe le robinet.

C’est ce que font tous les pays qui se respectent.

Il est temps que le Canada fasse pareil.

Étape 2 : Arrêter de signer des deals qui profitent à Washington à nos dépens

Le contrat du F-35 aurait dû être un électrochoc.

On a acheté des avions hors de prix qui ne correspondent même pas à nos besoins.

Pourquoi ?

Parce que le gouvernement avait peur de dire non aux Américains.

Si on veut cesser d’être une extension économique des États-Unis, il faut négocier selon nos intérêts, pas selon ce que Washington attend de nous.

La même logique doit s’appliquer aux traités de libre-échange, aux investissements stratégiques et aux décisions économiques.

Le Canada doit défendre sa souveraineté économique—pas servir de vassal au bon vouloir de la Maison-Blanche.

Étape 3 : Élire des leaders qui tiennent la ligne

Doug Ford avait une opportunité unique de montrer que le Canada pouvait jouer dur.

Il a choisi de s’applaventir immédiatement.

Si on continue d’élire des dirigeants qui plient à la première pression, on restera une nation subalterne.

Le jour où on aura un premier ministre ou un premier ministre provincial qui comprend le rapport de force et ne recule pas au premier froncement de sourcils de Washington, ce sera le début d’un vrai changement.

Conclusion : Comment ne pas négocier

Doug Ford n’a pas seulement plié sur la surtaxe d’électricité. Il a envoyé un signal clair aux États-Unis :

“Le Canada est faible.
Nos menaces ne veulent rien dire.
Il suffit de hausser la voix pour nous faire reculer.”

C’est une humiliation—pas juste pour l’Ontario, mais pour tout le pays.

Depuis des décennies, le Canada accepte :

  • Des tarifs abusifs sans représailles sérieuses.
  • Des contrats militaires désastreux dictés par Washington.
  • Une relation économique asymétrique où les États-Unis imposent leurs règles pendant que nous disons merci.

Le fiasco Ford n’est qu’un chapitre de plus dans cette longue série de soumissions.

Si le Canada veut être pris au sérieux, il doit agir comme un pays sérieux :

Traiter ses ressources comme des armes de négociation, pas comme des cadeaux.
Répliquer aux attaques économiques avec des mesures concrètes et durables.
Élire des dirigeants qui n’ont pas peur de s’opposer à Washington.

Si Ford avait eu un minimum de courage, il aurait maintenu la surtaxe jusqu’à obtenir une vraie concession.

Au lieu de ça, il a confirmé au monde entier que le Canada n’a pas de colonne vertébrale.

Et tant qu’on continuera à s’applaventir, on continuera à se faire marcher dessus.

Que ce soit dans le commerce, la défense, ou même notre politique intérieure.

Parce qu’après avoir appris qu’il suffisait d’intimider un peu nos dirigeants, les États-Unis ne vont même plus faire semblant de nous respecter.

Mais la vraie question, c’est : est-ce que le Canada va rater le sien aussi ?

Parce qu’à force de s’applaventir, il viendra un jour où nous n’aurons plus aucun levier du tout.

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